Accueil Economie Importance du vecteur de développement économique:  Un projet ACEA financé par le département d’Etat américain

Importance du vecteur de développement économique:  Un projet ACEA financé par le département d’Etat américain

Le projet contribue à la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes Tunisiens à travers l’encouragement des initiatives privées, visant à diversifier les canaux d’exportation, notamment en accédant aux plateformes internationales du e-commerce.

Pour mettre la lumière sur cette activité, nous avons sollicité M. Sdiri,  directeur du projet Action collaborative pour les exportations artisanales (ACEA), financé par le Département d’Etat américain et conçu pour soutenir les artisans tunisiens à améliorer la qualité de leurs produits et à développer des stratégies de marketing et de branding qui leur permettent d’accéder à des marchés internationaux. ACEA est implémenté par FHI360 en partenariat avec l’Office national de l’artisanat tunisien.  Avant de rejoindre FHI360, M. Sdiri a travaillé, pendant quelques années, comme ingénieur infrastructures en Tunisie, ensuite en France puis comme conseiller du ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale entre 2017 et 2019.

Plus de 300 artisans soutenus

Le projet ACEA utilise l’approche du clustering : nous soutenons l’ensemble des maillons des chaînes de valeur artisanales sélectionnées pour bénéficier de notre assistance. Le projet a commencé en octobre 2017 et a pu, depuis, soutenir plus de 300 artisans du Nord-Ouest tunisien, spécialisés dans la production d’huiles essentielles à base de plantes aromatiques et médicinales (Cluster Wiki PAM) et près de 70 artisans de bois d’olivier à Sidi Bouzid et Sfax (Cluster OLEART). Et notre interlocuteur d’ajouter : «Nous venons aussi de lancer un programme d’appui aux artisans des tapis berbères à Dekhilet Toujen-Gabès. Nous œuvrons pour le perfectionnement de la qualité des produits, l’amélioration du packaging et des outils de marketing et plus généralement le renforcement capacitaire des artisans. Les exportations artisanales tunisiennes ne cessent d’augmenter, elles ont passé, pour la destination américaine par exemple, de 17 millions de dinars en 2018 à 28,5 millions de dinars en 2020. Cette croissance a été réalisée, en partie, grâce à l’action du projet ACEA». Le projet contribue également à la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes Tunisiens à travers l’encouragement des initiatives privées, visant à diversifier les canaux d’exportation, notamment en accédant aux plateformes internationales de e-commerce et en intégrant l’artisanat dans les circuits de tourisme alternatif. Dans ce cadre, et à titre d’exemple, un circuit écotouristique pilote de découverte des ateliers de transformation des plantes aromatiques et médicinales vient d’être mis en place par la start-up Tunisian Campers, gérée par un groupe de jeunes très dynamiques et ambitieux et surtout engagés pour la protection de l’environnement. Les assistances techniques dans le développement économique sont orientées vers les secteurs prioritaires et correctement utilisées de façon à épauler les stratégies de développement sectorielles nationales ; elles sont majoritairement offertes à notre pays sous forme de dons, et peuvent développer remarquablement les capacités des secteurs public et privé, voire métamorphoser la réalité économique et sociale de la Tunisie car nous parlons ici de montants annuels colossaux s’élevant à près de 350 millions de dollars de dons provenant de la coopération américaine (USAID, Département d’Etat et MCC), 300 millions d’euros offerts par l’Union européenne, ainsi que des centaines de millions de dollars provenant des différents partenaires de développement multilatéraux et bilatéraux. Malheureusement, alors que les agences d’implémentation des dizaines d’assistances techniques offertes à la Tunisie sont très bien structurées institutionnellement et mettent généralement en place des programmes de développement bien ficelés, le secteur public, censé jouer un rôle capital dans l’orientation de ces dons vers les priorités du pays puis dans le suivi de l’implémentation des projets qui y sont associés, n’est pas suffisamment outillé en termes de ressources humaines et de capacités institutionnelles pour jouer ce rôle, ce qui a créé un gap qui ne permet pas à la Tunisie de profiter pleinement de ces outils de coopération. Cela dit, une bonne gouvernance de la coopération internationale, et en particulier les assistances techniques, aidera la Tunisie à créer un environnement propice à la réalisation de ces objectifs de développement.

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